J'ai re-rédigé mes réponses aux questions posées en semaine 9 du MOOC ITyPA.
Je voulais donner un peu plus de "chair" à ces réponses trop brèves et formelles à mon goût sur un sujet qui me passionne : réseaux sociaux et pédagogie.
1 - Si vous fréquentez les réseaux sociaux depuis plusieurs mois ou années, vos usages se sont-ils modifié au fil du temps ?
Oui mes usages se sont modifiés au fil du temps.
Chronologie :
Ma première expérience était fondée sur un e-group (remplacé par Yahoo-group) qui servait de banque de ressources métier et de lieu d’échange sur l’emploi pour mes élèves et anciens élèves en tourisme (de futurs directeurs de VV, d’hôtels-clubs, de camping...).
L‘irruption de Facebook dans le paysage numérique m’a amené à abandonner les courriels pour échanger dans masphère privée, en tribu (ma famille, mes amis)
Et le yahoo-group/e-groupe de mes anciens élèves a finalement migré lui-aussi sur un “groupe Facebook” pour profiter de l’ergonomie et de la notoriété de l’outil.
J’ai aussi eu des expériences intéressantes de communautés d’apprentissages sur "Mayetic",sur "Voila", sur des "wikis" divers, en particulier quand j’ai suivi une formation à la Fac de Limoges, de 2004 à 2006.
Aujourd’hui, je "joue" sur plusieurs tableaux :
Je me sers de Facebook, Twitter, Google+ … et je teste tout ce qui apparait (comme Diaspora l’an dernier).
Mon usage s’est élargi :
j’utilise maintenant les réseaux et médias sociaux pour faire à la fois de la veille, de “relation avec mon réseau professionnel, de la relation avec ma tribu (amis, famille, anciens élèves) et de la “curation”. J’utilise donc en parallèle Facebook, Scoop.it et Google+ et Twitter (Twitter me sert beaucoup pour veiller et pour communiquer rapidement et brièvement des alertes sur ce que je trouve avec la veille).
Trois critères me font choisir un outil et/ou changer d’outil :
Pour le moment le cocktail Google + Twitter + Facebook + Scoop.it + Diigo + Gmail me va parfaitement bien. J’avais essayé d’utiliser Diaspora, qui est un réseau totalement libre, mais il n’a pas “percé”.
Disgression :
Quand on utilise Diaspora, on s’aperçoit que Google a littéralement pompé le style et les fonctionnalités de Diaspora. J’espère que les créateurs ont été remerciés par Google...
Je suis donc “infidèle” mais...
Mais l’importance et l’apparente stabilité du réseau des personnes installées sur facebook a empêché que je bascule sur Diaspora, alors que Google+ a réussi sa percée, … et progresse !
2 - Si vous le souhaitez, partagez avec la communauté une expérience décevante ou malheureuse d'un réseau social :
Expérience “malheureuse” ou échec productif ?
Je n’ai pas d’expérience “malheureuse”, en tout cas je ne les vis pas comme malheureuses. Tout s’invente tout le temps sur le web, les innovations sont constante, le champ des possibles est constamment plus largement ouvert, et tester les solutions et les fonctionnalités est une bonne façon d’être en veille active sur ce qu’on va pouvoir faire plus efficacement demain.
J’ai donc vécu des “échecs productifs” :
il s’est avéré à plusieurs reprises qu’un outil ou une façon de se servir d’un réseau social ne correspondait pas aux attentes des participants, n’apportait pas les bénéfices attendus : on migre !
Il s’est avéré aussi que ce mode de fonctionneme,t (le web2.0 et le collaboratif) soit proposé à des personnes qui n’éaient pas prêtes à s’en servir, ou qui n’avaient pas les conditions techniques pour s’en servir : on change d’approche, on reprend les courriels, on fait des conf tel...
En réalité, c’est parce qu’on s’est trompé dans l’analyse des besoins ou du contexte ou des avantages / inconvénients de l’outil que ça ne marche pas, pas à cause des gens. Et ce ne sont pas des expériences malheureuses, mais des “échecs productifs”.
Un exemple d’expérience réussie (“heureuse”)
J’ai fondé il y a environ 12 ans une communauté virtuelle de pratique et d’intérêt.
Elle rassemble actuellement environ 130 anciens élèves et formateurs de la formation “Responsable d’Etablissement Touristique” de l’AFPA (http://www.apret.sijteldis.com/)
Cette commuanuté s’enrichit chaque année de 15 à 20 personnes
Elle est toujours active et permet de faire vivre un lien réel entre une centaine de professionnel du tourisme
La réussite de cette communauté repose sur :
Des contenus utiles et pertinents : la qualité des messages et centenus qui y sont régulièrement postés par quelques anciens élèves et anciens formateursun échange assez nourri des anciens élèves sur leur parcours professionnel,
Des échanges réguliers sur des recherches d’emploi ou des recherches de personnel
une “animation de contenus” : à quelques-uns (mais je suis un des plus actifs), nous relançons des thèmes, nous interpellons les membres, nous posons des questions, nous apportons du contenu
une animation technique : mise à jour des fonctionnalités, invitation et gestion des membres, relooking de la page, etc.
Une animation humaine : nous apportons aussi de l’humain : du “fun”, de l’humour, de l’innattendu, de la relation “humaine”, des photos... etc.
En 2010, la vitalité de cette communauté a permis d’organiser une rencontre entre les élèves 2010 et les anciens élèves qui sont maintenant sur le terrain. Cette rencontre a été organisée en province, à Brive la Gaillarde. Elle a rassemblé 70 personnes. Elle était centrée 2 thèmes : la problématique du développement durable dans le tourisme et sur etourisme (usages professionnels de l‘Internet pour des directeurs de Village de Vacances, de Campings, d’hôtels, de gîtes de tourisme, etc. : ereputation, veille, réseaux sociaux...)
Des intervenants de très bon niveau ont accepté d’intervenir lors des 2 jours de ce séminaire.